Vous vous sentez constamment épuisé, en manque d’énergie, et avez remarqué une prise de poids inexpliquée ? Vous n’êtes pas seul(e). De nombreuses personnes constatent une corrélation entre leur lassitude quotidienne et une augmentation de leur indice de masse corporelle (IMC). Mais alors, la fatigue fait-elle grossir ? Ou est-ce l’excès de poids qui entraîne de la fatigue ?
Voyons ensemble comment ces deux facteurs s’influencent mutuellement et ce que vous pouvez faire pour retrouver votre poids de forme.
La fatigue fait-elle prendre du poids ?
Le manque de sommeil et la fatigue chronique ont des effets bien plus profonds qu’une simple sensation d’épuisement. Ils perturbent le fonctionnement de l’organisme à plusieurs niveaux, pouvant entraîner une prise de poids progressive, parfois très difficile à contrôler. Lorsque le corps est fatigué, il cherche à compenser cette baisse d’énergie de différentes manières, souvent au détriment de l’équilibre métabolique. On va vous expliquer tout ça en détail…
Un des premiers impacts de la fatigue sur le poids est le ralentissement du métabolisme. L’organisme, en manque de repos, entre dans une phase d’économie d’énergie et brûle moins de calories au repos. L’action de la thermogenèse qui aide à perdre du poids est donc réduite. Cela signifie que même en conservant les mêmes habitudes alimentaires, votre profil métabolique induit une accumulation des graisses, notamment au niveau du ventre. Pour rappel, plus le métabolisme est lent, plus la gestion du poids devient complexe, car le corps tend à stocker les excès plutôt que de les éliminer.
La fatigue a également un impact direct sur le système hormonal, en modifiant la production des hormones qui régulent l’appétit. Lorsque le sommeil est insuffisant ou de mauvaise qualité, la production de ghréline, une hormone qui stimule la faim, augmente de manière significative. En parallèle, la leptine, hormone responsable de la sensation de satiété, diminue, ce qui pousse à manger davantage sans ressentir de satisfaction alimentaire suffisante. Ce combo est explosif, et crée un déséquilibre qui favorise les fringales, en particulier pour des aliments riches en sucres et en graisses. Pourquoi ? Parce que le cerveau, en manque d’énergie, cherche des sources rapides de carburant. Ce comportement alimentaire incontrôlé peut rapidement entraîner un surplus calorique pour les plus fragiles d’entre vous…
Par fragile, on parle évidemment de votre capacité à résister à la tentation. Ce n’est pas un reproche ! C’est parfois tellement difficile…
En plus, le manque de sommeil et l’épuisement chronique réduisent la motivation et la capacité à pratiquer une activité physique régulière. Lorsqu’on est fatigué, l’effort semble plus intense et plus difficile à supporter. Le corps préfère alors économiser son énergie plutôt que de la dépenser. Cela entraîne une diminution de l’activité physique quotidienne, qu’il s’agisse d’un entraînement structuré ou de simples mouvements comme la marche. Ce mode de vie sédentaire accentue la perte de masse musculaire, qui est pourtant essentielle pour maintenir un métabolisme actif. Plus on perd du muscle, plus la dépense énergétique au repos diminue, ce qui favorise encore davantage l’accumulation des graisses. Un vrai cercle vicieux !
Enfin, la fatigue impacte directement les choix alimentaires. Lorsqu’on manque d’énergie, on a tendance à se tourner vers des aliments transformés, riches en sucres rapides et en mauvaises graisses, car ils procurent un regain d’énergie immédiat. Malheureusement, ces aliments entraînent des pics de glycémie suivis de chutes brutales, provoquant à nouveau des fringales et une sensation de lassitude. Cet ultime cercle vicieux conduit à une alimentation déséquilibrée, souvent trop riche en calories vides et pauvre en nutriments essentiels. ce n’est donc pas que le poids qui s’en trouve impacté, mais aussi votre santé globale !
À l’inverse, la prise de poids provoque-t-elle de la fatigue ?
Oui, la prise de poids peut à son tour devenir un facteur majeur de fatigue, et ce, pour plusieurs raisons physiologiques et mécaniques. C’est un puits sans fin, qu’il faut ABSOLUMENT éviter pour ne pas voir vos efforts réduits à néant lors d’une démarche de perte de poids. Pour faire simple : lorsqu’un excès de poids s’installe, il impose une charge supplémentaire à l’organisme, affectant non seulement sa capacité à effectuer des tâches quotidiennes, mais aussi la qualité de votre sommeil, votre équilibre métabolique et le niveau global d’énergie à votre disposition sur une journée.
Plus d’effort… pour les mêmes tâches quotidiennes
D’un point de vue purement physique, un surpoids important augmente l’effort nécessaire pour accomplir des gestes simples du quotidien. Ça parait logique.
Pour vous donner des exemples : monter des escaliers, marcher sur de longues distances ou même rester debout longtemps devient plus éprouvant, car votre corps doit mobiliser davantage d’énergie pour supporter le poids supplémentaire induit par votre surpoids. Cette surcharge sollicite excessivement les muscles, les articulations et le système cardiovasculaire, ce qui peut engendrer une sensation de lourdeur constante. Ça n’est clairement pas agréable, et ça ne va pas en s’améliorant. En fait, le résultat est sans appel : votre organisme s’épuise plus rapidement, et la fatigue devient omniprésente. Plus votre poids augmente, plus le simple fait de bouger devient un calvaire, qui vous ôte toute motivation quant à la pratique d’un sport.
Une qualité du sommeil dégradée
L’un des effets les plus insidieux de la prise de poids sur la fatigue est son impact sur le sommeil. Les explications qui suivent sont très techniques, mais très réelles…
D’abord, l’excès de masse corporelle, en particulier au niveau du cou et du thorax, peut favoriser l’apparition de troubles respiratoires nocturnes comme l’apnée du sommeil. Ce trouble se caractérise par des pauses respiratoires involontaires durant le sommeil, obligeant le cerveau et le corps à se réveiller fréquemment pour reprendre leur respiration. Même si ces micro-éveils ne sont pas toujours conscients, ils fragmentent le sommeil, empêchant d’atteindre des phases profondes et réparatrices. Au réveil, la sensation de repos est insuffisante, et la fatigue diurne s’installe durablement.
En parallèle, le surpoids est également lié à une augmentation de l’inflammation chronique dans l’organisme. Le tissu adipeux, en particulier la graisse viscérale située autour des organes, n’est pas simplement un réservoir d’énergie ; il agit aussi comme un organe endocrinien capable de libérer des molécules inflammatoires appelées cytokines. Ces substances perturbent le fonctionnement du métabolisme, affaiblissent les défenses immunitaires et favorisent un état de fatigue persistant. Lorsque l’inflammation est installée, elle peut également être associée à des douleurs musculaires et articulaires, renforçant encore plus la sensation d’épuisement et rendant les mouvements du quotidien plus laborieux.
Fatigue chronique : des risques pour votre poids
Notez qu’une fatigue persistante peut provoquer des troubles métaboliques à long terme, qui se manifestent par l’apparition d’autres pathologies telles que :
✅ Hypothyroïdie : un déficit hormonal qui ralentit le métabolisme et entraîne une prise de poids.
✅ Stress chronique : il favorise la sécrétion de cortisol, une hormone qui augmente l’appétit et favorise le stockage des graisses abdominales.
Le saviez-vous ? Certains traitements (antidépresseurs, corticoïdes, bêtabloquants) peuvent entraîner fatigue et prise de poids.
Le ventre est-il ciblé en particulier ?
Oui, et voici pourquoi :
📌 Le stress et la fatigue augmentent la production de cortisol, favorisant le stockage des graisses viscérales, notamment sur le ventre.
📌 Un métabolisme ralenti entraîne une prise de poids localisée au niveau abdominal.
📌 Une mauvaise digestion due à la fatigue chronique peut provoquer des ballonnements et un gonflement du ventre.
Comment réduire la fatigue pour perdre du poids ?
Briser le cercle vicieux entre fatigue et prise de poids nécessite forcément une approche complète, combinant un sommeil de qualité, une alimentation adaptée, une activité physique régulière et une bonne gestion du stress. En adoptant cette stratégie à 360, vous pourrez progressivement retrouver un niveau d’énergie optimal et favoriser un métabolisme actif, avec une incidence directe sur votre perte de poids.
Améliorer la qualité de votre sommeil
On vous conseille de dormir entre sept et neuf heures par nuit pour que votre organisme puisse réguler son cycle circadien et éviter la somnolence diurne. Pour améliorer la qualité de votre sommeil, pensez aussi à réduire votre exposition aux écrans au moins une heure avant de vous coucher, car la lumière bleue inhibe la production de mélatonine, l’hormone du sommeil. À la place, on vous conseille d’adopter une routine relaxante, comme la lecture, la méditation ou des exercices de respiration, qui favorisent un endormissement plus rapide et un sommeil plus profond.
Adopter une alimentation équilibrée au quotidien
Une alimentation adaptée régule votre énergie et prévient les fringales incontrôlées. Pour un métabolisme actif, privilégiez les protéines maigres (viandes blanches, poissons, légumineuses), qui procurent une satiété durable et préservent la masse musculaire.
Les fibres alimentaires, contenues dans les fruits, légumes et céréales complètes, stabilisent la glycémie et évitent les variations d’énergie. Les bons lipides, issus des noix, graines, avocats et huiles végétales, soutiennent l’équilibre hormonal et la production d’énergie durable.
À l’inverse, limitez les sucres raffinés et les aliments ultra-transformés, qui provoquent des pics de glycémie, favorisent la fatigue et le stockage des graisses.
Enfin, une bonne hydratation est essentielle : un manque d’eau ralentit le métabolisme et augmente la sensation de fatigue. En adoptant ces habitudes, vous optimiserez votre vitalité et faciliterez la gestion de votre poids.
Pratiquer une activité physique régulière (pas forcément intense)
Le manque d’exercice accentue votre fatigue et ralentit votre dépense énergétique. En intégrant au moins 30 minutes de marche rapide par jour, vous stimulez votre circulation sanguine, améliorez l’oxygénation de vos cellules et favorisez la libération d’endorphines, ces hormones du bien-être qui réduisent la sensation de lassitude.
Pour optimiser votre métabolisme, il est recommandé d’ajouter des séances de renforcement musculaire, incluant des exercices comme le gainage, les squats ou l’entraînement avec poids. Le développement de votre masse musculaire augmente votre dépense calorique même au repos, ce qui constitue un atout essentiel pour favoriser la perte de poids tout en diminuant la fatigue chronique.
Gérer votre stress efficacement
Pour contrer les effets du stress, il peut être bénéfique de pratiquer des activités relaxantes comme le yoga, la méditation ou des exercices de respiration profonde, qui aident à calmer l’esprit et à améliorer la qualité du sommeil. L’organisation du quotidien joue également un rôle important : éviter la surcharge mentale en structurant son emploi du temps permet de mieux gérer vos obligations et de vous réserver des moments de détente.
Consulter un professionnel de santé si nécessaire
En cas de fatigue persistante, on vous recommande de réaliser un bilan médical complet pour identifier d’éventuels déséquilibres pouvant affecter votre métabolisme ou l’énergie disponible au quotidien. Un professionnel de santé peut également proposer un accompagnement personnalisé pour ajuster votre régime alimentaire.
Si vous avez lu notre article, il ne fait plus aucun doute que la fatigue et la prise de poids sont intimement liées. Un manque de sommeil, un métabolisme ralenti, un stress accru et une mauvaise alimentation créent un cercle vicieux difficile à briser. En adoptant pour de meilleures habitudes (alimentation équilibrée, activité physique, sommeil suffisant), vous pouvez augmenter votre énergie et faciliter votre perte de poids.